Foutu courant d'air ! Trois ans que je suis là. Trois ans que j'harcelais mon proprio pour qu'il règle ce problème, trois ans qu'il me criait qu'il ne sait pas d'où ça vient, que tout est normal chez moi comme chez mes voisins. Pourtant, j'avais cette désagréable impression de me retrouver coincée dans une chambre froide chaque fois que j'allais prendre une douche.
Ce matin là, j'avais donc décidé que j'allais en découvrir l'origine. Complètement à fleur de peau suite à la perte de mon emploi, je n'y allais pas en douceur. A l'aide de mon marteau, j'extériorisais ma rage en m'acharnant sur le mur faisant face à ma baignoire. Derrière lui, il n'y avait qu'un vieil espace vide qui avait servi un jour de grenier, c'était maintenant une pièce condamnée.
Au bout d'une dizaine de minutes, un trou apparut et une bouffée d'air frais m'envahit le visage. J'étais sur la bonne voie, il y avait bien quelque chose ici mais quoi ? Décidée à prouver au propriétaire qu'il avait eu tort, je continuais à donner des coups jusqu'à ce qu'il y ait un espace suffisant pour que je puisse passer.
A peine j'avais mis un pied à l'intérieur que j'en ressortais pour aller me chercher une veste, il faisait vraiment très froid la dedans. J'avançais lentement avec une lampe de poche lorsque je vis un interrupteur. Je n'aurais jamais dû l'actionner.
Des corps : de femmes, d'hommes, d'enfants démembrés entourés de monceaux de bras, de jambes, de peau, de pénis. Je vomis lorsque j'aperçus le visage d'une ancienne voisine les yeux ouverts fixés sur moi. J'eus juste le temps de me relever que j'entendis la porte, que je découvrais, s'ouvrir.
La vue de cet homme me paralysa, aucun mot ne sortait de ma bouche. Tombant au milieu de tous ces cadavres en essayant de m'enfuir, je hurlais. Les larmes perlaient sur mes joues alors que je l'entendait rire dans mon dos.
- Mais pourquoi nom de dieu t'es tu pointé ici ? Je t'avais dit qu'il n'y avait de problème nulle part. Je t'aimais beaucoup tu sais mais là tu ne me laisses pas vraiment le choix. Pourquoi ne m'as tu pas écouté Kate ? Quel gâchis ! Maintenant, je vais devoir te sacrifier.