Extraits de l'atelier du 25 mars, bibliothèque de Farciennes Fb_img11
Extrait du dernier atelier d'écriture.
La proposition consistait à s'inspirer d'une phrase de C. Bobin, en se plongeant dans un tableau abstrait de P. Debatty.

Extrait :

Il a atteint l’âge adulte en reniant son enfance troublée. Il voulait l’oublier, oublier toutes les souffrances liées à son abandon. Pourtant, l’enfant qu’il avait été, vivait en lui, malgré lui, bien caché. Pour arriver à grandir il avait dû tuer toutes ses émotions. Son cœur devenu sec ne palpitait plus, figé dans une gangue durcie. Il était juste vivant, son cœur battait, son sang circulait, son cerveau fonctionnait. Il était devenu une mécanique insensible.
Que valait sa vie ?
Pas grand-chose pensait-il ! Par ennui, il était entré dans un musée. Le premier tableau avait accroché son regard. Du blanc, du jaune, de l’orange, des nuances de vert éclaboussaient la partie droite de la peinture, une ligne noire assez fine délimitait une zone pastel comme un ciel de brume. Un trait noir, plus large, l’avait ramené à lui-même et détruit le plaisir qu’il avait brièvement ressenti face aux éclaboussures de couleurs vives.
Cette chape de plomb qu’il trimballait avec lui ne le quitterait donc jamais.

(E.D.)

Autre extrait:

Pierre ne vois-tu rien venir ? Non, frère Édouard je ne vois rien. Pourtant, tout au fond de cet arbre, on doit pouvoir voir très loin. Pierre, sur son arbre perché, tenait entre ses mains ses jumelles. Quelle tristesse pour Édouard ne pas savoir grimper aux arbres, celui-ci donne d'étranges fruits qui ont chaque fois un goût différent. 
L'arbre à rêve dit-on, un arbre magique ! Et maintenant tu vois quelque chose ? Ouiiiii. Dis-moi vite. Mais Pierre tombe de l'arbre à rêve. Qu'as-tu vu Pierre dis-moi ? Un rêve magnifique, et Pierre s'endormit au pied de l'arbre magique pour poursuivre son merveilleux rêve.
(F.D.)