Lundi 12 décembre



Le soleil, levé depuis déjà quelques heures se mit à traverser les fenêtres des maisons de Fort-Hollow. L'une des maisons de l'avenue Creek n'était pas totalement réveiller. Particulièrement la petite Lucille qui rêvassait encore dans ses draps de coton. Éblouis par ces rayons chaleureux, la petite se mit à se mouvoir sous sa couette.

Ses yeux papillonnèrent à la vue du soleil qui tape sur la grande baie vitrée. Elle venait à peine d'ouvrir les yeux qu'elle sentit de l'animation non loin d'elle. Elle tourna la tête doucement vers son immense pendule. Huit heures sonnaient l'ancienne horloge. Il n'en fit pas plus pour que la jeune fille fasse un bon hors de son lit et qu'elle ne revêtisse un peignoir en Jacquard.

- Lucille ! Mon oiseau ! Réveille-toi, il est bientôt l'heure d'y aller ! Dit une voie suave et chaleureuse qui provenait de la cuisine.

L'enfant ouvra la porte et s'engouffra dans un long couloir pastel. Après avoir arpenté celui-ci, elle arriva dans un lumineux séjour ouvert sur une grande cuisine. Un couple semblait l'attendre tout en dégustant des viennoiseries et des boissons chaudes. Tout deux se tournèrent dans la direction de leur fille, le sourire aux yeux de voir celle-ci arriver à leur niveau avec des yeux mal réveillé et les cheveux ébouriffer.

- Comment vas-tu ma bouille ? J'espère que tu as bien dormis ! Dit le père avec un ton posé et calme.

- Dépêche-toi de déjeuner mon oiseau, grand-père vient te chercher dans une heure. Dit la mère en fessant signe à Lucille de s'asseoir près d'elle.

Le marmot se mit à table et engloutit goulûment son assiette avant de passé à la salle de bain. Un bain plus tard et la petite était prête pour voir son unique grand parent. Comme chaque mercredi, la petite allait passer la journée en pleine ville avec Gérald. Mais cette fois-ci, le programme allait changer. Comme à son habitude, il ramena des pommes pour la famille et amena la petite jusqu'à sa voiture. Lorsqu'ils eurent dit au revoir au couple, le duo s'éloigna de la résidence. La petite savait d'or et déjà ce qu'allait proposer le grand-père. Une balade au marché, un tour près du chenil, se disait-elle. Mais elle avait tort.

- Aujourd'hui, je te propose de changer de programme mon petit Geais ! Cela te dirait d'aller voir les biches dans les bois ? Dis le grand-père d'un air joyeux et taquin.

- Bien sûr que j'aimerai y aller ! Papa et maman sont d'accord ? Dit la petite, se souvenant d'une règle que ses parents lui avais dites.

- Je ne vois aucun souci à aller se balader dans les bois, tu sais. Tes parents ne seront pas fâchés ! Dit-il en prenant la direction du bois de Fort-Hollow. Lorsqu'ils arrivèrent à destination, le lieu les accueillaient avec un silence reposant. Ils sortirent du véhicule et prirent leurs affaires. Ils firent quelques mètres avant que l'ancien dit à la petite:

- Je vais au kiosque pour recevoir un plan, ne t'éloigne pas trop d'accord ? Sans la regarder et en s'avançant déjà en direction du kiosque.

Obéissante, elle resta dans un premier temps immobile et en vue pour que son grand-père ne s'inquiète pas trop. Mais soudain, la petite entendit un flot de voix se diriger dans sa direction, mais pas la moindre trace de vie dans les alentours. Ces échos se reproduisirent et elle put distinguer quelques mots comme "bonjour", "que devons-nous faire ?" Et "est-ce-que-c 'est-elle ?

Intriguer, Lucille se mit à marcher comme hypnotiser dans la direction de ces voix. Son exploration l'amena à 5 mètres d'où se trouve son tuteur. Encore une fois, il n'y avait pas de personnes ici, mais une nué de plume embaumait le bosquet ou elle s'était introduit et l'endroit se remplissait d'oiseaux. Il fallut cinq minutes à la petite pour se rendre compte qu'elle était cerné par tous ses volatiles. Effrayer de ne jamais en avoir vus d'aussi près, sa réaction fût de s'immobiliser et de fermer les yeux.

Les Geais cessèrent de garruler et seule la voix du grand-père de Lucille résonnait dans la tête de celle-ci. Puis plus un bruit, la zone se vit habité par un silence latent et lourd d'une situation plus qu'étrange… Enfin, un Geais quitta sa branche et se posa sur l'une des épaules de la frêle enfant. Elle ouvrir les yeux surpris par cette action du corvidé et tout à coup.

- Quels sont vos ordres ma reine ? Dit l'oiseau posé sur elle.