Bon Dieu ! ma sœur, dit alors Dinarzade, que votre conte est merveilleux ! - La suite est encore plus surprenante, répondit Scheherazade, et vous en tomberiez d'accord, si le sultan voulait me laisser vivre encore aujourd'hui et me donner la permission de vous la raconter la nuit prochaine. " Schahriar, qui avait écouté Scheherazade avec plaisir, dit en lui-même : " J'attendrai jusqu'à demain ; je la ferai toujours bien mourir quand j'aurai entendu la fin de son conte. " Première nuit

Mon avis
Savez-vous à qui on doit l'invention du suspense ? Aux contes des mille et une nuits. N'allez pas croire que ce sont des comptes pour enfants : ils sont destinés à sauver une vie. Je m'explique : le sultan Schahriar, découvrant qu'il a été trompé par sa femme, la fait exécuter, et décide ensuite d'épouser seulement des jeunes filles qu'il sacrifiera au matin de la nuit de noces.

Au bout d'un certain temps, il ne reste plus à marier que la fille du grand Vizir, Schéhérazade. Vers la fin de la nuit, elle racontera au sultan des histoires qui ne seront jamais finies au matin. Pour entendre la suite, le sultan lui fera grâce jour après jour, pendant 1001 nuits.



Edité chez Garnier Flammarion, en format de poche et en trois tomes, ou en format électronique, gratuit.