Critique 17 - Le Cloître des Vanités 51jue-10


Résumé : 1231, Occitanie... Cela fait plus de mille ans que le cloître des vanités attire des âmes gangrenées par le désir et le désespoir. Sernin le bâtisseur, démon à la fois cruel et raffiné, règne en maître dans cette cour ensorcelée. Il a façonné Albeyrac, la fière cité Languedocienne entourant son piège et goûte à présent une retraite bien méritée mêlée de torture, de meurtres et de dégustation de souvenirs volés... Hélas, l’arrivée d’un groupe de prêcheurs Albigeois va tout changer à proximité de son garde-manger. Les Parfaits et Parfaites de la secte cathare risquent de lui saccager son arme favorite par leur foi. Les pouvoirs du démon s’affaiblissent à leur approche, l’empêchant de se débarrasser d’eux par voie directe. Pour ne rien arranger, une des croyantes commence à attirer son attention d’une manière encore inédite, étrangement douloureuse...






Je connais l’auteure depuis un petit moment. J'avais vu ses montages sur ce roman ainsi que lu quelques extraits. On nous parle de démon, d’âmes, de « Parfait » et « Parfaite », de meurtres et de torture… Exactement le type de roman que j’adore ! Alors évidemment, il fallait que je me le procure et que je le lise, immédiatement ! Alors c’est ce que j’ai fait. J’ai trouvé le roman, je l’ai lu et maintenant, je vous donne mon avis dessus. On y va ?



On commence le récit avec un premier chapitre plutôt surprenant. Nous découvrons donc les personnages du vicomte Roger d’Albeyrac, d’Hermine, qui travaille pour le vicomte et de Foulques. Le chapitre s’attarde ensuite sur Hermine, qui visiblement se « perd » sur le chemin du retour vers la maison du vicomte et tombe sur un cloître dans lequel elle semble être seule avant de tomber sur un homme qui la manipule jusqu’à tomber dans un puit. A ce moment-là, le roman nous donne le ton pour le reste du récit. Il faut s’attendre à une lutte entre le Bien et le Mal certes, mais pas du tout comme vous l’imagineriez. Je pensais lire une histoire qui parle d’un conflit Enfer/Paradis qui se déroulerait dans un cloître, mais ce n’est pas le cas. Le roman est beaucoup plus complexe et intéressant que cela. La plume de l’auteure est absolument incroyable et j’ai juste adoré les personnages et les relations présentées aux fils des chapitres. Qui plus est, je suis une grande amatrice de personnages et ce roman est absolument PARFAIT en termes d’écriture de personnages. Ils sont complexes, complets, avec des arcs narratifs précis et un but identifié et j’adore la manière qu’ont leurs chemins de se croiser.

A travers le récit, c’est le personnage de Sernin que nous suivons majoritairement. Un personnage…intéressant, pour ne pas spoiler. J’ai beaucoup apprécié le personnage qui, malgré les apparences, a établi sa routine et semble se préoccuper du sort de certains des habitants de la ville. Le roman étant principalement raconté de son point de vue, c’est également le personnage qu’on voit le plus évoluer aux fils des pages. Et quelle évolution ! J’admets que c’est compliqué de parler de ce roman sans rentrer dans les spoilers, parce que TOUT, au-delà du premier chapitre, est un spoiler. J’ai juste trouvé incroyable le traitement qui lui a été réservé dans le roman, sa dualité interne et son combat pour lui-même. C’est assez rare de trouver des personnages aussi intéressants dans un roman. Pour rester sur les personnages, l’autre personne que j’ai apprécié dans cette histoire, c’est Hermine. Elle est attachante, sûre d’elle et très protectrice. Elle sait ce qu’elle veut et sa relation avec Sernin la pousse dans ses limites et lui permet d’en ressortir grandie. J’ai aussi aimé son chemin, même si j’aurai adoré avoir des chapitres de son point de vue pour avoir une plus grande introspection sur ses sentiments et leurs évolutions. Pareil pour Agnès, l’autre personnage féminin fort et important du roman, dont je ne parlerai pas trop parce qu’elle relève aussi du spoil.

Au final, je suis assez frustrée de ne pas pouvoir en dire plus. J’aimerai tellement ! Mais il faut que vous découvriez ce roman sans aucun spoilers, parce qu’il faut que vous viviez cette expérience à fond. J’ai été transcendée par cette lecture (sans jeu de mot, promis). Je pense honnêtement prendre ce roman en version papier quand je le pourrai, parce que j’adorerai pouvoir le relire plus tard et mes yeux supportent de moins en moins la tablette. Donc encore une fois, n’hésitez pas à découvrir ce roman !