Résumé : Arrivé sur l’île d’Oléron vingt ans plus tôt, Vincent Paune mène une vie paisible et sans histoire. Mais sa vie bascule un soir d’octobre : il se réveille mal en point et désorienté. L’affolement s’empare de lui lorsqu’il découvre son buste recouvert de tatouages ; ces derniers représentent différents lieux et monuments de l’île.

Il se lance alors dans une quête de vérité et se confronte à un ennemi invisible. Au cœur d’une intrigue qui le dépasse, il devra apprendre à regarder au-delà des apparences.



Mon avis : Hier, j’ai fait un petit montage pour savoir quels livres il me restait à lire en Septembre et lesquels je souhaitais garder pour Octobre… Hé bien disons que j’ai intérêt à me casser une jambe et travailler depuis chez moi si je tiens à garder le rythme ! Pour le moment, il me reste encore environ quatre ou cinq romans à terminer pour ce mois-ci et une dizaine à lire en Octobre… J’ai clairement eu les yeux plus gros que le ventre en acceptant pas mal de demandes de services presses alors que techniquement, je n’ai pas vraiment le temps de lire autant que cet été. L’avantage, c’est que mon objectif de lire 100 romans en 2021 va être atteint très prochainement ! Mais bref, aujourd’hui je ne viens pas pour vous parler de ça, mais pour vous parler d’un thriller psychologique que j’ai grandement apprécié : Les Sept Chapitres, de Katell Crucio !

C’est un roman qui déstabilise et intrigue énormément. On commence par découvrir le personnage de Vincent Paune, habitant de l’île d’Oléron depuis vingt ans (et non, ce n’est pas le début d’une émission genre « l’amour est dans le sable » bla bla). Les premières pages nous permettent donc de découvrir ce personnage, la vie qu’il mène, le type d’amis qu’il a et ses déboires amoureux également. Le roman commence réellement à la page 10, avec un coup de téléphone à la fin du mois d’octobre. On découvre un Vincent visiblement mal en point, qui a déjà manqué trois jours de travail. Trois jours… Sauf qu’il ne se souvient de rien. Etrange ? Ce n’est rien comparé à la prochaine découverte : quelqu’un semble lui avoir tatoué divers endroits de l’île d’Oléron sur le corps. Mais pourquoi ? C’est exactement la question qui va être le fil rouge du récit. « Pourquoi ces tatouages, qu’est-ce qu’ils signifient et surtout, qui les a tatoués », voilà les trois questions qui vont rester dans votre tête pendant l’intégralité de la lecture, jusqu’à la révélation.

Le personnage principal est donc Vincent. Un homme qui semble avoir une vie bien rangée et qui, du jour au lendemain, se réveille couvert de tatouage avec trois jours de souvenirs manquants. Aux fils des pages, on le voit passer par diverses émotions, de la terreur à l’angoisse à cause des révélations sur ce qu’il s’est réellement passé pendant ces trois jours. On découvre également Mathieu Delaunay, un ami et collègue de Vincent, qui semble lui faire confiance et le couvre quand il s’absente. Il y a aussi Greg, qui est celui qui nous donne des informations sur ce qui a pu arriver à Vincent pendant ses jours d’absence et aussi celui auquel Vincent se confie sans aucune hésitation. C’est aussi lui qui enquête avec Vincent et l’aide dès qu’il y a des mésaventures. Enfin, Harry Wilson, auteur de polar, qui lors de sa première apparition, semble faire face au syndrome de la page blanche. Le roman nous introduit de temps en temps quelques personnages qui font le lien entre plusieurs autres, ce qui fait qu’il est impossible de deviner la révélation finale avant de l’avoir sous les yeux (on devine une partie, mais pas l’autre).

En bref, ce roman retourne le cerveau. A l’image de Vincent, on est d’abord secoué par ces souvenirs perdus, angoissé par tout ce qui arrive par la suite et absolument choqué par la révélation finale, à laquelle on ne s’attend pas. Les indices sont là, mais suffisamment bien caché pour qu’on ne devine qu’une partie du twist et qu’on soit surpris par le reste. C’est une belle leçon d’humanité (ou d’inhumanité, en fonction du personnage) que nous offre le roman et j’ai été ravie de m’être laissée prendre au jeu du début à la fin. La plume de l’auteure est très belle, elle nous happe dans l’histoire et il est impossible d’en sortir sans avoir la vérité. Le roman est assez court (174 pages sur ebook) donc c’est une belle lecture du soir (mais attention quand même à ne pas lire ça en semaine, sinon bonjour l’insomnie par la suite !). Un livre à lire de toute urgence !